Et il nous faudra faire avec cet anglicisme pour longtemps car cette technologie est assurément là pour rester . Peut-être n’est il donc pas inutile de le démystifier car c’est à fortiori pour les métiers les plus éloignés de la froideur des salles de serveurs informatiques que ce concept sera sans doute le plus désirable.
Je vais m’essayer à cette tâche en restant aussi concise que possible :
Le Cloud c’est à la fois un concept et une technologie.
Le concept, c’est la virtualisation, le découplage entre le matériel et la fonction, entre ressources et intelligence logicielle, le Saas (software as a service) .
La technologie qui sous-tend le cloud comporte 3 volets :
- L’Infrastructure ( le tas de métaux, plastiques, et autres composites qui forment serveurs et réseaux ).
- Les systèmes d’exploitation ( c’est le cerveau qui permet de gérer et allouer de façon dynamique les ressources en mémoire, processeurs, espace disque, réseau en fonction des besoin) . le principale avantage est d’éviter les gaspillages en adaptant au plus juste les ressources matérielles aux besoins des logiciels . Le système d’exploitation Cloud est aussi capable de cloner une application, réduisant ainsi les installations répétitives.
- Le programme logiciel: C’est l’application qui permet à l’utilisateur, d’accomplir son travail .
Ces trois éléments doivent être conçus selon la technologie « Cloud » pour avoir une vraie solution logicielle Cloud et en fournir tout le bénéfice .
Pour beaucoup d’éditeurs de logiciels spa ou hôtellerie, la conversion au Cloud constitue donc un investissement très important. En 2013, peu d’entre eux ont en fait accompli les 3 volets de cette conversion.
Quels sont les enjeux ?
- A terme, c’est-à-dire lorsque les 3 strates du mode Cloud sont réalisées de façon optimale, une solution logicielle Cloud offre des avantages indéniables en matière de coût, coût d’acquisition et coût totale d’utilisation, et de flexibilité.
Ainsi, on pourra souscrire et utiliser un logiciel aussi facilement qu’on ouvre un compte d’électricité ou que l’on s’abonne à un service téléphonique.
Les logiciels cloud sont accessibles par internet, ainsi que potentiellement sur les tablettes mobiles, en tout lieu et à toute heure.
Toutefois, cette révolution technologique, comme toutes les révolutions technologiques, induit des nouveaux modèles de travail.
En particulier, lorsqu’on virtualise le matériel, il convient de reconsidérer les questions de la sécurité et la confidentialité des données et transactions .
Le mode Cloud impose aussi de repenser le service client.
Un des challenges, à mon avis, est que les petits éditeurs de logiciels auront du mal à se maintenir douillettement sur leur petit nuage avec quelques clients fidèles, proches et choyés. En effet , un des avantages principaux du Cloud c’est de pouvoir faire des économies d’échelle. Pour que le business model soit viable, il devient indispensable d’avoir un grand nombre de clients connectés sur son Cloud . On risque donc de voir quelques gros acteurs se disputer le marché, ... et les petits nuages devenir orageux.
Dans ce contexte, le prix est souvent le nerf de la guerre, au détriment de la qualité du service client vu comme un poste de dépense . La solution passera par la transformation du service client en poste de profit. Il devra donc apporter une vraie valeur ajoutée .
Et cela est somme toute une belle perspective .